La grille 2011
La grille 2012
La grille 2013
La grille 2014
Barème :
0 : Rien à sauver
1 : Mauvais
2 : Passable
3 : Pas mal
4 : Bon
5 : Excellent
6 : « Chef-d’oeuvre »
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108 rois-démons |
2 Le fossé se creuse de partout, entre une animation protéiforme qui n’éblouit pas toujours et un scénario qui n’arrive pas à choisir un ton. |
0 À une technique d’animation à laquelle on ne croit jamais s’ajoute, entre autres, une réal totalement aberrante qui défonce dans l’œuf le peu d’ampleur que le scénario avait à proposer. |
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L’affaire SK1 |
4 Narration tendue et captivante qui entremêle deux traques : celle du monstre, et celle de l’homme derrière le monstre. Cruelle parallaxe. |
2 L’affaire SK1 n’est pas tant un mauvais film qu’un téléfilm convenable mais convenu duquel s’échappe parfois, dans cet amas naturaliste très documenté, une certaine tension psychologique. |
1 On sent l’intention narrative ambitieuse, le résultat est maladroit, presque pénible. |
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Captives |
4 Glaciation extrême dans un territoire qui paralyse et enferme chacun dans son passé et ses secrets inavouables. Le retour gagnant d’Atom Egoyan. |
4 Qu’elle constitue une astuce ou artifice, la structure labyrinthique adoptée par Egoyan est totalement captivante. |
1 Sous-Prisoners insipide et grotesque, Captives cherche la sophistication dans une narration alambiquée pour vainement donner corps à du vide. |
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Le chaos |
0 Nanar post-Asylum même pas rigolo, avec morale biblique et intrigue creuse à en crever : les ingrédients de l’Apocalypse sont là. A l’aide ! |
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Charlie Mortdecai |
4 Nanar maxi-débile qui mise tout sur les sourcils, la moustache, les mimiques, les burnes et les courbes. Casting au poil et rien de rasoir ! |
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Chic ! |
1 … mais pas choc ! |
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Cops, les forces du désordre |
1 Deux idiots s’imaginent flics et drôles… alors que… non. Le réalisateur a cru bien faire en prenant tout au sérieux… alors que… non. |
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The Cut |
1 Akin se noie dans le mélo-chromo façon Tornatore, hélas vidé de toute la richesse et l’émotion de ses précédents périples. On oubliera vite. |
1 Monument d’académisme creux, sans souffle ni passion, The Cut fait s’évaporer dans le désert la singularité du cinéma d’Akin. Regrettable conclusion d’une trilogie au cours de laquelle le réalisateur nous avait habitué à bien mieux. |
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La dame en noir 2 |
1 Le film de maison hantée est passé à l’état de spectre depuis trop longtemps à force de répéter les mêmes codes ad nauseam. Sans intérêt. |
1 L’exemple type de la suite qui rabache les idées de son prédécesseur. Déjà qu’elles étaient pas neuves à la base. |
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Discount |
4 Le système D et la solidarité n’ont pas de date limite dans un système qui persiste à prôner son implosion. Un film engagé qui fait du bien. |
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Disparue en hiver |
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Electric Boogaloo |
5 La vérité sur la firme Cannon éclate enfin au grand jour, entre anecdotes édifiantes, confessions hilarantes et nostalgie brûlante. Un must. |
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Foxcatcher |
2 Au-delà du traitement fade d’un sujet passionnant, le maquillage des acteurs est si outrancier qu’on galère à déterminer s’ils jouent bien. |
3 Souvent intéressant et prenant, même si ça a la subtilité d’un parpaing. |
4 L’apparent naturalisme de la mise en scène suggère toujours plus de noirceur dans les rapports humains, qui auraient pu toutefois gagner en profondeur si Miller n’avait pas vainement cherché à rattacher ce parcours intime à l’histoire de l’Amérique. |
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Getaway |
3 Bien que découpée de façon un peu anarchique, cette version mobile-phone de Die Hard 3 dégage un rythme survolté qui tient sacrément en haleine jusqu’au bout. |
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Hard day |
1 Une photo chiadée et trois effets chocs à la noix ne suffisent pas à étoffer un récit con comme un robinet. N’est pas Bong Joon-ho qui veut. |
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Hope |
3 La crédibilité sidérante de Hope tient de ses acteurs criant de vérité plus qu’à la cadence d’un récit cumulatif manquant parfois d’oxygène. Lojkine saisit malgré tout la densité de son sujet à travers l’itinéraire d’une histoire d’amour rendant le périple d’autant plus émouvant. |
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Imitation Game |
2 Sujet papier-calque, réalisation simili-BBC, acteur physiquement modelé… Une imitation de film à Oscars qui finit évidemment aux Oscars. |
4 Derrière un verni académique, Tydlum glisse ses dées autour de la notion de jeu et livre un film plus malin que la moyenne du genre. |
5 Oh, Benedict. |
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L’interview qui tue |
2 Espionnage, gore, satire politique et grosses couilles passent au mixeur vulgos (hélas rouillé) sous l’impulsion d’une trinité de cinglés… Kim, eat that shit ! |
3 Plein d’idées (parfois vraiment bonnes) lancées et abandonnées n’importe comment au profit de la gaudriole (souvent vraiment drôle). |
1 Grossier (on s’y attendait), mais surtout sans le charme qui, parfois, affleure dans les films du tandem. |
6 Dont 3 pour Lizzy Caplan. |
2 Malgré une introduction prometteuse, le film manque de mordant, le comble quand on traite un tel sujet ! Franco, qui gesticule en usant comme promis d’un langage fleuri, est rapidement insupportable. |
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Into the woods |
2 Entre respect du conte et irrévérence, cette comédie musicale ne sait pas sur quel pied danser (désolé). |
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Invincible |
2 Du mélo doloriste, calibré pour les Oscars, shooté comme du Eastwood, aux ambitions visuelles hélas sans grande audace. Pas si invincible… |
3 Académique en diable mais avec un minimum de savoir-faire pour se laisser regarder sans déplaisir. |
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Joker |
1 Jason Statham, c’est un peu l’as de trèfle qui met les vilains sur le carreau et pique le cœur de la nana. Mais ici, la cohérence s’est couchée. |
1 La réalisation de Simon West est tellement poseuse qu’elle fait exclusivement ressortir le caractère chiant et interminable de l’histoire. |
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Loin des hommes |
2 Ce film est comme un désert : du sable, des cailloux et des rochers partout, mais au final pas grand-chose pour rendre l’ensemble attractif. |
3 C’est principalement grâce à ses acteurs, sobres et grandioses, que le film laisse s’échapper d’un mince récit de belles séquences d’émotion, compensant par les regards l’économie des mots et la présence de quelques longueurs. |
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Une merveilleuse histoire du temps |
2 Double mouvement à l’étude : le corps régresse tandis que le cerveau repousse les limites de la physique. Du biopic packaging, beau et plat. |
2 Stephen Hawking est un physicien de génie quasi-intégralement paralysé et interprété au cinéma par Eddie Redmayne… le pauvre. |
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Les nouveaux sauvages |
5 L’effet boule de neige qui aspire des êtres vérolés dans le siphon de la poisse hilarante. Un film affreux, sale et méchant. Génial, donc. |
4 Szifron signe un film à sketch jamais inégal (déjà un exploit) trouvant le parfait équilibre entre cruauté et humour (double exploit donc). |
0 Szifron s’offre un égotrip nihiliste empêtré dans une vulgarité constante, une esthétique m’as-tu vu et une trame programmatique. Il n’y a rien à sauver dans ce navet qui ne méritait en rien sa sélection cannoise. |
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Nuits blanches sur la jetée |
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Les nuits d’été |
1 Feutré jusqu’à la monotonie et cadenassé dans un habit bien trop serré, ce petit drame à la Rivette nous étouffe là où devrait nous ravir. |
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Open Windows |
4 Avec un concept technologique à faire bander De Palma, Vigalondo ose une dérivation geek et ludique des codes du found footage. Pari réussi. |
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Phoenix |
4 Par le biais d’un vertige quasi hitchcockien se bâtit la reconstruction d’une femme détruite. Nina Hoss y est tout simplement prodigieuse. |
4 Sur les cendres de l’Allemagne, Petzold guide son personnage vers les lumières claires-obscures du temps retrouvé. D’un sujet déjà éculé mais toujours terriblement audacieux et délicat, il ne devant aucune ambiguïté, soutenu par son actrice remarquable, l’impressionnante Nina Hoss. |
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Pioneer |
2 Même s’il aborde le fait divers comme un pur film de genre, Skjoldbjaerg ne sert ici qu’une soupe tiède sur la paranoïa et la raison d’Etat. |
3 L’originalité du contexte et de l’enjeu fait toute la saveur d’un thriller finalement fort classique. |
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Queen and Country |
4 Boorman en excellente forme, drôle et émouvant à la fois, car attaché à explorer l’hésitation cruciale entre l’insouciance et l’engagement. |
3 C’est comme lorsque papy veut vous raconter les histoires de son temps. C’est passionnant au début mais au bout d’un moment, on voudrait bien qu’il nous lâche la grappe. |
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La rançon de la gloire |
1 Déjà très bête et embarrassant à tous les niveaux, le film donne surtout envie de déterrer Chaplin pour y mettre Michel Legrand à la place. |
1 Beaucoup de pitreries pour amuser deux acteurs bien plus que le public. Cet hommage à Charles Chaplin toujours rapidement au cabotinage, marqué par son absence totale d’enjeu, d’éclat et de propos. A enterrer. |
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Le scandale Paradjanov |
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The smell of us |
0 L’obsession inouïe de Clark pour le dégueulasse devient aussi gênante que le néant d’écriture et de mise en scène auquel se résume ce film. |
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Snow therapy |
2 Scènes de la vie conjugale en altitude, poudreuse didactique sans point de vue subversif sur le couple. Congeler du réchauffé, à quoi bon ? |
4 Incisif et visuellement très abouti, Snow Therapy enraille le perfectionnisme illusoire de la famille moderne par un retour fulgurant de l’Homme civilisé à l’état de nature, emporté par un instinct de survie au défi de toutes les attentes. |
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Sous X |
1 Une petite frappe sort de taule et refait toutes les conneries possibles en jouant les caïds de banlieue. Stupide, convenu et sans intérêt. |
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Les souvenirs |
3 Cela aurait pu être un tire-larmes irritant, c’est finalement un beau film sur le souvenir, outil à faire vibrer pour mieux vibrer soi-même. |
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Souvenirs de Marnie |
4 La densité mémorielle de ce très beau film tutoie parfois le zénith en matière de poésie et de recueillement sensitif. Souvenirs de Ghibli. |
5 Pour sa seconde réalisation, Yonebayashi opte pour une sensibilité plus proche d’un Takahata que d’un Miyazaki… et ça lui réussit énormément. |
4 Par un glissement saisissant du réel à l’onirisme, ces Souvenirs parviennent à créer un beau vertige intime, un abandon fantasmagorique. |
4 Yonebayashi et Ando assurent en matière d’atmosphère mais le dernier tiers – basé sur un ressort narratif grillé dès la BA – est trop maladroitement construit pour émouvoir. |
5 A la ville aseptisée de la jeune Anna répond le merveilleux du monde rural, symbole de liberté où la vie fourmille. Le conte initiatique japonais rencontre ici le roman gothique anglais ; les tableaux peints par Souvenirs de Marnie donnent envie de s’y perdre et c’est bien l’essentiel pour un Ghibli. |
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Taken 3 |
2 Surprise : le scénario est le meilleur des trois films. Hélas, Megaton continue d’agiter sa caméra comme s’il avait un lézard dans le slip. |
0 La classe de Liam Neeson et Forest Whitaker ne peuvent plus rien face à un spectacle aussi indigent. |
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Tokarev |
1 Du vigilante faisandé qui compte sur un Cage mollasson, un récit aberrant et des zestes d’ultra-violence pour se la jouer Taken du pauvre. |
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Toute première fois |
1 Associer coming-out inversé et homophobie est bien le seul reproche idiot que l’on puisse faire à un film avant tout ni drôle ni bien écrit. |
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Valentin Valentin |
4 Sorte de cousin farfelu de Rohmer, Pascal Thomas renouvelle les codes du vaudeville criminel à travers la fantaisie burlesque et sexuelle. |
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Wild |
2 Moitié mélo prémâché avec des flashbacks qui pèsent des kilotonnes, moitié trekking Décathlon sans trop de pépins express. Woman vs. Wild. |
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À 14 ans |
3 D’un geste simple, Hélène Zimmer brosse un portrait juste, empli de cruauté et de doutes, de l’âge mouvant où l’éveil sentimental se heurte en permanence au regard d’autrui |
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American Sniper |
5 Le sniper d’Eastwood, reflet unitaire d’une Amérique borderline, bâtie à la dure, perfusée aux mythes, travaillée et ravagée par le conflit. |
4 J’espérais un Impitoyable moderne, j’ai eu Enemy At The Gates en Irak. Décevant de la part d’Eastwood mais pas déshonorant pour autant. |
3 La complexité du personnage a beau être un fascinant terrain de cinéma, la position idéologique domine et étouffe l’approche humaniste tardive au point que l’on se demande au final ce qui a pu motiver le projet de départ si ce n’est d’exalter purement et simplement les valeurs patriotiques et républicaines. |
5 Tel un écho US à Kaze Tachinu, rarement un homme et ses contradictions n’auront été dépeints avec tant d’acuité. |
5 Sans jamais juger ses personnages, le film semble dire qu’il n’existe pas d’héroïsme en temps de guerre, contrairement à la lecture qu’en ont fait certains. Ambigu à souhait, c’est comme cela qu’on aime Eastwood. |
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Amour fou |
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Annie |
1 De la guimauve US à base d’orpheline casse-burnes et de chansons niaises qui colle aux dents, aux yeux et aux oreilles. High Poor Musical. |
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Birdman |
6 Sur la faune du spectacle, Iñarritu se fait cynique là où Cassavetes était empathique. Opus cyclothymique, envol en virtuose vers les cimes. Juste inouï. |
4 Michael Keaton est grandiose et est le véritable moteur d’une expérience captivante bien que n’étant pas aussi novatrice qu’attendue. |
3 Interprété avec force et immergé dans des décors somptueux, Birdman est divertissant, mais jamais suffisamment pour nous détourner complètement d’Inarritu, son formaliste au premier plan, fier de ses idées, mais oubliant parfois d’en effacer les coutures au risque d’invalider les troubles entre théâtre et cinéma, cinéma et réel, vrai et faux… |
5 Un casting juste pour des personnages qui découvrent leurs failles sans jamais être caricaturés. Intelligent mais pas bouleversant, hélas. Mais après tout ce n’est que du cinéma, semble nous dire Iñarritu… |
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Bis |
1 Ter miné. |
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Bob l’éponge : Un héros sort de l’eau |
1 De la Nickelodeonie bas de plafond, qui zappe son humour décalé par du pâté de crabe consensuel, au visuel atroce. Film-plancton à éponger. |
4 Le parfait point de rencontre entre Marvel, Mad Max et Stanley Kubrick. |
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Casting sauvage |
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Les Chevaliers du Zodiaque : La légende du Sanctuaire |
1 L’intro en met littéralement plein la gueule, le reste ressemble à une cinématique PS3 sans affect. Un jeu vidéo aurait été bien préférable. |
2 Le penchant pour l’action non-stop est plaisant mais sinon, dieu que c’est con. |
4 Rarement fan-service n’aura été aussi enthousiasmant. |
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Cinquante nuances de Grey |
2 Pas de quoi fouetter une chatte dans cette (longue) pub chic et coquine, au paradoxe édifiant : ça rêve de cuir, mais ça craint la tannée. |
1 Rassurez-moi : le phénomène autour du machin, c’est parce que tout le monde est de connivence dans la blague ? |
1 À désamorcer tout ce qui pourrait traiter son sujet, Sam Taylor-Johnson réalise donc un film consensuel sur une pratique transgressive. L’antithèse était prévisible, mais à ce point-là… |
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Le dernier loup |
3 L’amour des grands paysages et la fascination d’Annaud pour le monde animal l’emportent sur la prévisibilité bien ronflante du récit écolo. |
4 L’érudition d’Annaud permet d’embrasser toute les dimensions de son ambitieux sujet. ça excuse bien quelques fautes de gout. |
0 Tout est complètement dépassé dans cette fiction animalière ridicule de bout en bout, qui espérait peut être emprunter au cinéma chinois classique. Mais les envolées romanesques sont tout aussi artificielles que l’esthétique fluorescente de cette histoire datée. On tient déjà l’un des plus mauvais films de l’année. |
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Dragon Ball Z : Battle of Gods |
1 La nostalgie étant inutile pour un non-initié de l’univers d’origine, seule la pauvreté de ce fan-film fait l’effet d’une boule de cristal. |
1 Rarement fan-service n’aura été aussi exaspérant. |
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L’enquête |
3 Gilles Lellouche et Vincent Garenq crient la même chose à chaque plan : « Je suis Denis« . Le geste est fort, le cinéma n’y gagne qu’à moitié. |
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Frank |
2 Il faut hélas plus qu’un étalage de fantaisie hipster plaquée et lourdingue pour tutoyer la folie et l’émotion d’un Gondry. #FuckTheHashtags |
0 Une grosse tête en cache-misère : les gadgets datés sont autant de respirateurs artificiels à un récit inepte et à des personnages mornes. Il en faut bien plus à cette sundancerie pour pouvoir prétendre parler de création. #Ridicule |
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La grande aventure de Maya l’abeille |
1 Ce machin numérique m’a rappelé qu’une lofteuse n’arrêtait pas de fredonner la chanson de cette abeille dans un show télé-réalité de merde. |
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Une histoire américaine |
0 Vincent Macaigne persiste à jouer comme s’il rédigeait son testament, dans un film creux, filmé avec l’objectif flou. Dites-moi que je rêve. |
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Il est difficile d’être un Dieu |
3 Toute la grande école du cinéma russe se retrouve dans cette SF ardue et herzogienne, théâtre d’un vaste chaos de boue, de sueur et de sang. |
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It follows |
5 Multi-sens, multi-virtuose, multi-flippant, ce choc carpenterien capte l’assaut d’un Mal insidieux sur un cocon d’indolence. Culte immédiat. |
4 Si le travail sur l’ambiance est exceptionnel, l’empathie pour les personnages est elle extrêmement inégale. |
1 Lorsqu’il s’agit de l’analyser, le film a d’indéniables qualités. Lorsqu’il s’agissait de s’y immerger, en revanche… |
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Les jours venus… |
1 Du cinoche de soixante-huitard mal dégrossi, vieillot car trop engoncé dans son autosuffisance. Reste une scène finale vraiment bidonnante. |
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Jupiter Ascending |
2 Audace, surprise et immersion sont les trois maillons manquants d’une chaîne narrative à la fois bêta et convenue. La déception est cruelle. |
4 Pas la tuerie attendue mais du divertissement parsemé de vraies idées et offrant son lot de moments exaltants. Puis y a Mila. |
4 Aussi audacieux dans ses ellipses qu’il donne parfois l’impression d’être décousu, ce qui ne l’empêche jamais de donner une leçon à tous les blockbusters poseurs et mous du genou qu’on se tape depuis des lustres. |
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Kickback |
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Kingsman |
5 Matthew Vaughn n’a décidément pas son pareil pour cracher la purée en matière de coolitude exacerbée et d’ultra-violence salvatrice. Kick-Ass-Man ! |
5 Vaughn enfonce sans mal tous les James Bond de l’ère Craig… et même de ces 35 dernières années ! |
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La ligue des justiciers : le trône de l’Atlantide |
2 La menace de l’Atlandide retombe tel un mauvais soufflé et Arthur manque cruellement de prestance. Reste donc le seul plaisir de voir les super-héros DC réunis… |
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Loin de mon père |
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Love & other lessons |
3 Une mélodie mélancolique sur la trentaine à la Garden State doublée d’une fable morale assez subtile. Quelques clichés surnagent à peine. |
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Les merveilles |
1 L’imaginaire fantasmé par Rohrwacher n’arrive jamais à s’extraire d’un réalisme brut, plaqué et désincarné. Un Grand Prix cannois immérité. |
2 De cette chronique autarcique aux contours oniriques, on ne peut que regretter l’éparpillement qui essouffle et déleste la beauté du sujet. Un Grand Prix cannois inattendu. |
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Mon fils |
2 De l’humour bien senti à la gravité dont il force le trait, Eran Riklis peine à incarner la complexité des relations sur la durée de cette chronique finalement très inaboutie. |
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Les nouveaux héros |
4 Dès que Disney se la joue geek et Marvel-like, l’imagination se lâche tel un Baymax sous processeur Pentium G3460… Bref, c’est super cool. |
3 Un mariage d’influences variées au profit des recettes les plus standardisées. Voilà le genre de gâchis donnant envie de remater Jupiter Ascending. |
3 S’il expédie parfois les transitions émotionnelles de ses personnages, Les Nouveaux Héros marie la douceur avec un spectacle haut en couleurs. Vivifiant ! |
4 Il a beau piocher toutes les idées qu’il peut là où il peut, Big Hero 6 reste un modèle de divertissement carré, drôle et fun. La bise à Marvel. |
4 Un monde très coloré pour Disney qui se la joue fun et geek, certes, mais surtout une recette gagnante qui ne tombe jamais dans le manichéisme : une bonne dose de références interculturelles assumées, des personnages attachants et un gros robot mignon tout plein. |
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La nuit au musée 3 |
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Papa ou maman |
1 La méchanceté dans l’humour, ça se travaille et ça ne se résume pas à un zeste d’intermèdes vaseux censés « épicer » un récit de sitcom bâclé. |
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Le prix à payer |
3 Astucieux que d’aborder les ramifications de l’évitement fiscal comme s’il s’agissait d’évoquer un péril écologique. Instructif et complet. |
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Projet Almanac |
2 Revenir dans le passé pour éradiquer l’épidémie du found footage ne serait pas une mauvaise idée, surtout quand ça reste aussi peu inspiré. |
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Réalité |
6 En un seul film, Quentin Dupieux éclate et imbrique toutes les règles de narration et de montage. Avoir le cortex en surchauffe est ici la seule réalité. |
4 Il est réjouissant de voir Dupieux exiger davantage de sa propre écriture, et ainsi doubler la douce et singulière folie de son univers d’une mise en abyme subversive. |
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Red army |
3 Quand le sport devient malgré lui un instrument de propagande, tandis que sur la glace comme en coulisses se déroule une guerre… froide. |
4 D’apparence classique, le traitement documentaire libère par des glissements progressifs subtiles les diverses pistes de lecture, du hockey à la géopolitique, du collectif à l’intime, d’hier à aujourd’hui. Riche et étonnant. |
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The signal |
2 Le genre de petite série B qui appâte avec un signal alléchant pour finalement déballer la valise des poncifs de la SF complotiste. Bof… |
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Spartacus & Cassandra |
4 Conte juste et chaleureux sur l’émancipation, très enclin à user des parenthèses malickiennes pour mieux incarner son désir d’échappatoire. |
4 Dans ce beau geste de cinéma dont la liberté dans ses mouvements aériens confondent le réalisme social à la poésie pure, ce chemin initiatique à contre-courant invite deux jeunes héros combatifs à réinvestir leur enfance sacrifiée. |
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Territoire de la liberté |
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Things people do |
3 Une existence assimilée à une piscine menacée de vidage, une fuite en avant vers l’illégalité, un simili-Breaking Bad tendu et oppressant. |
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Tracers |
0 Il ne manquait plus que le Mickaël Vendetta de Twilight pour qu’une énième daube sur le parkour se transforme en pub Biactol. C’est fait. |
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Un village presque parfait |
1 Il y a largement de quoi offrir un chouette Temesta à Jean-Pierre Pernaut pour ses vacances. Mais pour le rire, c’est juste un trou paumé. |
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Vincent n’a pas d’écailles |
2 Pas assez barré pour surprendre, pas assez décalé pour être singulier, et pas assez écrit, ce premier essai laisse une sensation de gâchis. |
3 Par son côté artisanal assumé, Vincent est traversé par une sensibilité enfantine drolatique, à laquelle il reste néanmoins parfois limité. Le décalage entre les références populaires des super-héros que Salvador cite sont les indices de la mise en valeur de ce joli film atypique et parfois jubilatoire. |
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À la folie |
4 Errance éprouvante avec quelques êtres détruits par le système, à qui la caméra curieuse de Wang Bing restitue une individualité. Salutaire. |
4 Les plans séquences témoignent d’un regard immensément respectueux de Wang Bing sur ces fantômes errants de la Chine contemporaine, ré-humanisés par l’amour, à la folie. |
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À trois on y va |
4 La drôlerie et la beauté décalée d’un triangle amoureux s’intensifient lorsqu’il passe de l’équilatéral à l’isocèle. Très rohmérien, tout ça. |
4 Les beaux plans rapprochés de Jérôme Bonnell émancipent l’amour mutuel de ces trois grands enfants, de la source à l’horizon. Irrésistible marivaudage. |
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ABC’s of death 2 |
1 Très peu de matériel intéressant pour cette seconde fournée de segments sanglants, encore plus fauchée et moins inspirée que la précédente. |
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L’amour ne pardonne pas |
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L’art de la fugue |
0 A épouse B mais désire C tandis que D hésite entre E et F qui bosse avec G qui vit avec H mais qui rêve de J… Pas de X et que des ZZZzzzz. |
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Big eyes |
2 Devenu incapable de transcender un style essoré depuis longtemps, Burton prend une autre route, hélas celle du biopic-chromo fade et lisse. |
4 Un ouvrage intéressant et honnête mais passionnant seulement si on le met en perspective dans la carrière de son réalisateur. |
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Cendrillon |
2 Quelques éclats de beauté visuelle surgissent dans un énième conte disneyien, déjà connu de tous et ampoulé par la mise en scène de Branagh. |
1 Si quelques moments de faste font vibrer, l’ensemble est si artificiellement consensuel que la magie ne prend pas. |
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Chappie |
4 Rien de plus qu’un District 9 upgradé, mais avec de l’émotion forte à te cracker n’importe quel firewall. Chappie loves bad-ass attitude ! |
3 Passionnant lorsqu’il traite l’éducation du personnage-titre, le film devient juste misérable sur tout le reste. |
1 Il n’y a plus rien de détonnant dans le cinéma de Blomkamp, qui emploie tous les moyens les plus datés pour anticiper l’avenir. Un paradoxe ! |
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Chelli |
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Citizenfour |
4 Il y a de quoi sortir terrassé et paranoïaque d’un tel docu, où la pensée libertaire se terre en huis clos tout en se propageant par le web. |
5 La fascination naît de cette capacité à faire de la caméra un témoin de l’événement, et de l’écran un reflet du monde contemporain où surveillance et contrôle des libertés se confondent jusqu’au moment fatidique où il faut les dénoncer. |
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Crosswind |
4 Un pari visuellement incroyable, à mi-chemin entre Malick et Bela Tarr, où la mémoire serpente entre les statues de la souffrance du passé. |
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De l’autre côté de la porte |
3 Tout est question de cadre et de sur-cadre de la société japonaise aux origines des dérèglements ordinaires, analysés à travers l’exercice délicat et dépouillé de la mise en scène. |
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Dear white people |
4 La notion d’identité passe à la broyeuse d’une satire hilarante et intelligente, réalisée par un padawan inavoué de Spike Lee. Super cool. |
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Le dernier coup de marteau |
3 Tout invite à contempler l’éveil instantané de Victor pour illuminer, par les regards plus que par les mots, le désir d’exister au présent. La grande pudeur du traitement est ce qui rend ce récit évasif extrêmement touchant. |
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Divergente 2 |
1 Même scénario que le dernier Hunger Games, et toujours la même convergence manichéenne censée prôner la divergence d’esprit. Ben voyons… |
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Diversion |
1 Aucun intérêt si ce n’est le désir de servir l’ego de Will Smith dans un film d’arnaque aussi bancal et clinquant qu’une pub pour apéritif. |
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L’ennemi de la classe |
2 Ressassement éternel du couplet éculé sur l’opposition individu/groupe, avec aussi le laxisme en milieu éducatif dans la ligne de mire. Bof. |
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Gente de bien |
3 En cherchant à transmettre la sensation d’une impossible communion entre les personnages, Gente de Bien se rapproche du conte moral, mais sa mise en scène très sobre maintient en surface des thématiques seulement affleurées. |
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Hacker |
6 Bienvenue dans la Matrice, gigantesque toile abstraite où tout n’est que virtuel, transfert de flux et circulation d’énergie. Spider-Mann. |
5 La première scène m’a mit à terre… puis la seconde… puis la troisième… puis la quatrième… puis tout le film en fait. |
3 Le bug vient d’une gestion de l’action pure se faisant au détriment de l’analyse en profondeur du contemporain. Sophistiqué mais insuffisant, Hacker n’en est pas moins traversé par de belles fulgurances Manniennes. |
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Un homme idéal |
3 Plein soleil sur Pierre Niney et Yann Gozlan, deux jeunes talents à suivre de près, qui se démènent ici au cœur d’un engrenage très risqué. |
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Horsehead |
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Indésirables |
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Inherent vice |
5 Errance déjantée dans des 70’s noyées sous des volutes hippies. PTA/Pynchon, même combat : tenter la fumette, partir en sucette. Cool, man. |
4 Comme toute nouvelle expérience, on a peur au début. Puis le trip prend le dessus et là tout devient trop cool. |
3 Le foisonnement de personnages et la complexité de l’enquête nous perdent à tel point que ce délire psychédélique devient douloureux et longuet. Reste Joaquin Phoenix, toujours impeccable. |
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Lazarus effect |
0 Oui, ramener les morts à vie, c’est dangereux. La preuve : redonner vie à un cinéma d’horreur éculé depuis trente ans aboutit à une horreur. |
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Libres ! |
2 Du docu-éolienne qui mouline de l’info alarmiste avec justesse et poésie, même s’il fait très souvent penser à un reportage de Fred et Jamy. |
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Miséricorde |
2 L’horreur boréale à la Millénium ne change pas de couleur : enquête choc, violence sadique, ambiance glaciale, acteurs maussades. Basique. |
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Night run |
1 Virée lassante où l’on roule d’une situation convenue à l’autre, et d’une lourdeur de montage à l’autre. Ouais, la nuit va être très longue… |
1 Ce médiocre drame criminel est juste une nouvelle preuve qu’il ne faut pas filer des sujets un peu trop complexes à Collet-Serra. |
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Open grave |
1 Le réalisateur des Proies continue de se prendre pour un petit malin : sa déconstruction du zombie-movie fait l’effet d’un pétard mouillé. |
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Le petit homme |
3 A la recherche de l’image idéale de la masculinité, le jeune Ramasan porte entièrement le film, le fait voyager délicatement entre dureté et sensibilité. Touchant. |
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Les portes du soleil |
3 Racolage visuel, casting improbable et répliques à pisser de rire pour un tajine 100% pur jus de nanar. Le mix rêvé entre Arcady et Seagal. |
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Le président |
1 Que la fuite tende vers le réalisme ou vers la fable, c’est avec un simplisme et un moralisme parfois consternant que Makhmalbaf réinterprète l’Histoire des Révolutions récentes. |
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Retour à la vie |
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La Sapienza |
2 Trop de solennité dans les dialogues (ampoulés) et les acteurs (robotisés) finissent par fissurer l’édifice théorique bâti par Eugène Green. |
3 Ce voyage méditatif a les défauts de ses qualités : la reconquête de la lumière y est aussi exigeante que gracieuse, opaque que revigorante. Mais elle marquera à coup sûr les esprits par sa radicalité stylistique. |
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Selma |
1 Il aurait fallu un cinéaste comme Spike Lee pour qu’un biopic aussi fade, lent et démonstratif ne soit pas voué à prendre vite la poussière. |
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Snow in paradise |
3 La maîtrise visuelle du cinéaste colmate les brèches d’un récit qui, pour éviter d’être trop classique, ouvre des portes sans s’y aventurer. |
3 Compensant un scénario déjà vu, la maîtrise formelle du film parvient à créer un trouble fascinant, nous abandonnant avec le personnage dans un gouffre de solitude et altérant notre perception. |
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Un sort pour éloigner les ténèbres |
1 Le genre de documentaire vaniteux qui prend trop longtemps la pose quand il ne se pose pas suffisamment pour aborder trois cas d’autarcie. |
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Still Alice |
2 Julianne Moore est une immense actrice… Voilà, c’est dit, et il n’y a hélas rien d’autre à dire sur ce mélo-oscar qui ne vit que par elle. |
1 Il n’y a pas une idée de mise en scène, ni de profondeur d’analyse en dehors de cette personnification de la maladie. Seulement une actrice. |
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The taint |
1 Quelques effets gore dégueu et une bande-son électro monstrueuse n’arrivent jamais à sauver cette série Z post-Troma aussi cheap que molle. |
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Tokyo Fiancée |
4 La fantaisie piquante de Nothomb trouve enfin un kimono à sa taille avec cette romance drôle, décalée, trop kawaii. Arigato, Liberski-San. |
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Tu dors Nicole |
3 Il y avait infiniment plus d’humanité et d’effervescence douce-amère dans Frances Ha que dans cette sympathique décalcomanie québécoise. |
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Tusk |
2 Kevin Smith prolonge la subversion de Red State mais sans l’agressivité sous-jacente. En résulte un opus nihiliste, écœurant… et vain. |
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Upstream Color |
1 Avoir mille interprétations afin de se cacher de n’en assumer aucune ne sert à rien. De la philo packaging qui deviendra culte par accident. |
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La vie des gens |
2 Le film passe trop vite sur chaque rencontre, bloquant l’émotion de façon trop récurrente jusqu’à ressembler à une bande annonce rallongée. |
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Vivre autrement |
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The voices |
2 Un chat subversif et un Ryan Reynolds prodigieux de candeur juvénile ne suffisent pas pour transcender une comédie macabre assez répétitive. |
3 Soit le scénario n’était pas adapté à l’univers de Satrapi, soit Satrapi n’a pas su s’adapter au scénario. En tout cas, ça coince quelque part. |
2 Transitant d’un genre à l’autre sans subtilité, Satrapi nous frustre d’autant plus en se maintenant dans la demi-mesure. The Voices n’est jamais complètement drôle, jamais complètement terrifiant non plus. Reste un Ryan Reynolds étonnant. |
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Voyage en Chine |
1 L’idée d’un « voyage initiatique » n’est qu’une intention, la réalisation se limitant à filmer une actrice immobile dans des intérieurs gris. |
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Waste Land |
2 L’esthétisation des bas-fonds bruxellois génère ici de belles images, hélas bien vaines tant le scénario multiplie les intrigues pour rien. |
1 Jérémie Renier se débat comme il peut au cœur d’intrigues policières, sentimentales et intimes toutes plus poussives et grotesques les unes que les autres. |
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White shadow |
3 On ne peut que regretter que la démultiplication des effets de mise en scène viennent à obstruer et à rendre parfois confus ce récit choc finalement très simple, dans le fond. |
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Why don’t you play in hell ? |
5 De la péloche utopiste et suprêmement cintrée qui transpire la vénération du Dieu Cinéma par tous les trous du celluloïd. GaGaGa Exposure. |
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10000 KM |
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Arnaud fait son 2ème film |
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L’astragale |
2 C’est comme du Garrel, mais sans la fibre cinéphile et les états d’âme déchirants qui en font la beauté. L’émotion à sec, c’est embêtant… |
3 En filmant des instants volés à la réalité historique, Brigitte Sy approche avec une liberté réjouissante l’intimité ardente de ses beaux personnages. |
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Avengers – L’ère d’Ultron |
4 Il aurait fallu une heure de plus à Whedon pour enjoliver chaque enjeu d’un scénario glouton. Pas trop grave : le spectacle est vertigineux. |
2 Dès que Marvel est à deux doigts de se remettre en question, la réflexion est refoulée aux oubliettes. Horripilant. |
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Batman VS Robin |
4 En adaptant intelligemment le comic de Scott Snyder, Batman Vs Robin démontre que la continuité dans l’univers DC n’a rien d’une fatalité. |
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Beyond Clueless |
4 Les 200 bonnes raisons de révéler la richesse thématique et l’importance culturelle du teen-movie trouvent racine dans ce remarquable docu. |
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Blind |
4 Même si Vogt peine souvent à tenir le rythme sur la longueur, son approche charnelle et mentale de la cécité crée une fascination durable. |
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Bonté divine |
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Broadway therapy |
2 Du chassé-croisé cocasse comme un Woody Allen alimentaire et goûtu comme un petit Lubitsch sorti du freezer. Retour mineur pour Bogdanovich. |
2 En dépit de quelques scènes cocasses réussies, ce jeu de l’amour et du hasard s’enlise dans une hystérie collective vulgaire et fatigante. |
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Cake |
1 Aniston a beau être épatante, la régularité de son jeu se calque vite sur celle d’un film réduit à bouffer du cliché en faisant du surplace. |
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Caprice |
1 Le vaudeville pseudo-allenien selon Mouret ? Verbe hésitant, enrobage théâtral, belles actrices à draguer. C’est simple et c’est exaspérant. |
3 Comédie romantique pleine de charme et de douceur, Caprice ramène Mouret à ce qu’il fait de mieux pour nous parler de ce fâcheux besoin d’être aimé. |
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Cerise |
1 Enfiler les clichés sur l’éternel choc des cultures et des générations n’est plus un art, mais une tare. Reste Zoé et sa teinture betterave. |
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Les châteaux de sable |
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Clochette et la créature légendaire |
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Connasse, princesse des cœurs |
4 God save the Bitch ! |
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Dark places |
3 Rythme plutôt soutenu pour un bon thriller du samedi soir, hélas très artificiel en raison de flashbacks narratifs amenés n’importe comment. |
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Le dos rouge |
1 Branlette intello de quelques parisiens qui théorisent la notion de monstruosité devant des tableaux. Une chair statique qui n’incarne rien. |
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En équilibre |
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En route ! |
1 Le seul avantage de ce cartoon sans originalité est de nous rappeler à quel point Lilo & Stitch est un Disney amusant. A part ça, peanuts. |
1 Le prototype du « Oh te casses pas la tête ! C’est pour les gosses cette merde !« |
1 En route ! se limite à ses figurines dérisoires, les Boovs, faire-valoir enfantins qui masque mal le manque absolu d’idées d’écriture. Dispensable. |
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Enfant 44 |
2 Espinosa s’en tient à l’illustration basique d’un scénario où règne la dictature du stéréotype et le déni de toute audace de mise en scène. |
3 Il aurait bien fallu un réalisateur avec une vraie vision pour faire le tri dans un pavé littéraire aussi dense. |
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Entre amis |
0 Facepalm magistral avec ces énièmes potes bêtas qui s’emmerdent et s’engueulent sous le soleil pour des motifs à la con. La croisière abuse. |
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Everything will be fine |
1 3D sans relief pour mélo sans relief, quasi autiste à force de se figer dans le malheur intériorisé. Wenders filme bien, mais on s’en fiche. |
1 Il faudrait une boite entière de Xanax pour se remettre de cette expérience complaisante, diluée et atone. Everything seems to be wrong… |
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Fast & Furious 7 |
5 James Wan signe une sorte d’apothéose, où la mise au cube du degré d’action XXL est mise au service de l’émotion pure. F*** me I’m Furious !!! |
3 Aussi réjouissant dans l’action over-the-top qu’insupportable dans son discours sur la famille. |
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Good kill |
1 Là où Eastwood brouillait la dichotomie entre soldat et machine à tuer, Niccol se fait bavard, appuyé, acquis à la cause du justicier. Bête. |
3 Niccol n’a toujours pas retrouvé l’état de grace de ses premières oeuvres et signe un film bien trop timoré par rapport à ses idées. |
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Histoire de Judas |
1 La pauvreté formelle du dispositif rend le résultat aussi prétentieux que profondément inutile. Le catéchisme sur grand écran ? Non merci. |
4 Par la sobriété gracieuse du cadre, Rabah Ameur-Zaimeche se consacre à un « à côté » aux contours intemporels d’une vision dominante. Brillant, mais exigeant. |
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Indian Palace : Suite royale |
1 Une soupe curry/sauce à la menthe encore plus fadasse que la précédente : plus il y a de vieux croûtons, moins il y a d’épices. Désespoir… |
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Jack |
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Jamais de la vie |
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Jauja |
3 Alonso continue son exploration des confins terrestres avec un certain art pictural, hélas bien creux lorsqu’il ne crée que de la monotonie. |
1 La mise en scène est d’une aridité insurmontable: Lisandro Alonso dit très peu, mais étire outrancièrement une errance vainement rattrapée par son final. |
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Journal d’une femme de chambre |
1 Seydoux fadasse dans un film d’époque au sens littéral : académique, mal écrit et profondément désincarné. Un nouveau plantage pour Jacquot. |
4 Cynique et pessimiste, Benoît Jacquot n’est jamais si juste que lorsqu’il emploie le passé pour parler du contemporain. Léa Seydoux, rayonnante insoumise. |
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Le labyrinthe du silence |
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Les gorilles |
0 Gorilles de la purge torchée vite fait mal fait pour un prime-time, TF1 et EuropaCorp se sont encore surpassés. Rien à sauver. Nul à chier. |
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Lost River |
5 Gosling condense et revisite les archétypes du conte pour évoquer la perte d’innocence dans un décor onirique, reflet fantasmatique du réel. |
2 Si cette poudre aux yeux emprunte beaucoup trop à Lynch et Refn, elle masque très mal la vacuité du scénario et vire à une parodie du genre. |
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Ningen |
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Nos femmes |
0 Voir Richard Berry chanter et danser sur Ma Benz de NTM suscite une gêne si terrible que cette bouse vire au film d’horreur pur et simple. |
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Ouija |
0 Aussi consternant qu’une sitcom AB pour adolescents lobotomisés et encore moins flippant qu’une partie d’Atmosfear. C’est ça qui fait peur. |
0 Grand prix 2015 du film de couloirs vides. |
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Pourquoi j’ai pas mangé mon père |
0 C’est si pauvre et pas drôle que je propose de changer le titre. Suggestion : Pourquoi j’ai pas mangé mon scénario au lieu de le tourner. |
1 La performance capture sans direction d’acteur, ça fait mal. |
1 Il est où le ‘nario ? Ils ont mangé le ‘nario ? |
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Profanation |
2 Une enquête toujours aussi glaçante que la première, avec des qualités/défauts identiques. Et dire qu’il en reste encore trois à adapter… |
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La promesse d’une vie |
2 Crowe a le sens du lyrisme (mais ça tombe trop souvent à plat) et de l’espace (mais ça pêche par manque d’ampleur). Un essai en demi-teinte. |
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Robin des Bois, la véritable histoire |
0 Les deux tares de la comédie française ? Prendre aux pauvres pour donner tout aux riches, et se croire riche en ne pondant que du pauvre. |
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San Francisco 1985 |
3 De belles scènes « en suspension » nimbées d’une bande-son planante sont ce que ce petit film gay propose de plus touchant. Sujet bien traité. |
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Sea Fog |
3 A cheval entre le constat sociologique et le survival brutal, Shim Sung-bo active une noirceur totale sans pour autant transcender le genre. |
4 Par l’éclat de sa mise en scène, Shim Sung-bo confère à des enjeux sociaux fondamentaux une dimension fantastique, immersive et fascinante, profondément sud-coréenne. |
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Shaun le mouton |
4 Les petits génies d’Aardman malaxent une pâte à modeler qui, une fois animée, met l’humour en surchauffe. Du slapstick à se tondre de rire. |
4 Après l’opulent Les Pirates, Aardman met tout son talent au service de quelque chose de plus simple… peut-être même trop simple. |
3 Le récit tend parfois à glisser vers la succession de saynètes, malgré une démarche de mise en scène foisonnant d’inventivité et de drôlerie. |
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Stretch |
4 Imaginez une version tarée de Collateral, relevée au mauvais goût le plus total et toujours à deux doigts de l’overdose. Carnahan rocks ! |
4 La loi de Murphy revue par Carnahan ne pouvait donner qu’un bordel euphorisant et totalement maîtrisé. |
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Suite française |
1 Le 7ème Art continue de subir les affres de l’envahisseur téléfilmesque, en général destiné aux soirées de France 3, et la libération tarde. |
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Taxi Téhéran |
3 Panahi duplique le concept de Ten pour asseoir le poids des images en Iran. Touchant, même si le choix d’une fiction est assez maladroit. |
5 Si la fiction reste parfois trop visible, Taxi Téhéran accomplit une réflexion d’une malice et d’un courage absolus sur le contexte de production des images en Iran. |
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The humbling |
1 Levinson se la joue théoricien bavard du métier d’acteur, et embarque un Pacino fatigué dans son processus. Mais dans la salle, ça roupille. |
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Le tournoi |
3 Superbe mise en scène qui investit un univers fascinant, hélas gâché par un scénario qui bâcle la sortie rebelle de son héros. Encourageant. |
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Un pigeon perché sur une branche… |
2 Un pigeon (misanthrope) perché (immobile) sur une branche (sans feuilles) philosophait sur (le mal-être terne et croissant de) l’existence. |
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Une belle fin |
2 Le sujet est aussi superbe que son traitement est laborieux, coincé dans une mise en scène aussi timide que ne l’est déjà son protagoniste. |
2 La beauté humaniste du sujet n’excuse en rien le traitement terne et mortifère qui en surligne tous les traits, jusqu’à une fin… ridicule! |
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Wolf Creek 2 |
5 McLean délaisse l’horreur au profit du western et du film d’action. Non content d’éviter la redite, il pose cette suite comme un vrai bon gros morceau de cinéma. |
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À la poursuite de demain |
5 Rares sont les films Disney à déployer une telle ambition. Bien plus rares sont ceux qui, sans niaiserie, nous invitent à changer le monde. |
4 Bird compense les fumeuses théories scientifiques de Lindelof en délivrant son message d’espoir par la magie de l’émerveillement. |
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Certifiée Halal |
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Christina Noble |
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L’épreuve |
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Une femme iranienne |
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Girls only |
3 Même à 30 ans, la belle Keira ressemble à une ado. Elle était donc l’actrice parfaite pour cette jolie comédie, lucide et sans prétention. |
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Good night Mommy |
0 Là où Seidl passe, l’humanité trépasse, toujours dans le sadisme le plus con et le plus gratuit. Il y a quelque chose de pourri en Autriche. |
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Hyena |
5 Nihilisme électrique entre NWR et Friedkin, où flics corrompus et truands sadiques rongent leurs os, tous pourris jusqu’à la moelle. Claque. |
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Les jardins du roi |
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Lady Grey |
2 Un film à l’image du bégaiement de Jérémie Rénier : ça hésite entre dire les choses et privilégier le non-dit, mais jamais quand il le faut. |
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Les lettres portugaises |
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La loi du marché |
3 Brizé sait capturer comment les micro-détails du monde du travail en supplantent la globalité. Du ciné-téléfilm social, appliqué et convenu. |
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Mad Max Fury Road |
6 En déchaînant les enfers avec rage et furie, George Miller ne vise rien d’autre que la terraformation absolue de nos orbites. Pater furioso. |
5 La premère fois, on est stupéfait par une telle gestion du rythme et de l’espace. A la deuxième, on comprend qu’il faudra encore cinquante visionnages pour en percer le moindre détail. |
6 C’était vachement bien, le Cinéma. On joue à quoi maintenant ? |
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Maggie |
3 Film ardu mais cohérent, logiquement monotone et dévoré par la grisaille, avec un Schwarzie saturé, ravagé, magnifié dans un rôle inattendu. |
3 De belles intentions mais le film prend tellement le genre de haut qu’il y perd sa crédibilité. |
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Melody |
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My old lady |
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Neiges d’automne |
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L’ombre des femmes |
1 Un abruti qui trompe sa femme n’admet pas qu’elle puisse le tromper. Un cinéaste qui trompe son public peut-il piger que celui-ci s’ennuie ? |
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Partisan |
2 Fable réaliste sur l’autarcie, hélas peu apte à en transcender les passages obligés. Reste un Vincent Cassel massif et une ambiance assez immersive. |
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Pyramide |
1 Déjà affaibli par un script léthargique, Levasseur aborde le found footage à l’aveuglette, tel un tâcheron sans conscience professionnelle. |
1 Si on n’en a rien à foutre du found footage, pourquoi s’emmerder à en faire un ? |
0 Quand même Anubis ne te permet pas de sortir de ta torpeur, c’est qu’il y a un problème quelque part. Ou une infinité, je ne sais pas. |
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Refugiado |
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San Andreas |
2 Ce film contient une faille. Voire plusieurs. |
2 Ah il faut être téméraire pour prétendre égaler le génie d’un maître comme Roland Emmerich et… Non mais qu’est-ce que je suis entrain d’écrire ?!!!? |
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Le talent de mes amis |
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Les terrasses |
3 Il faut attendre une chanson à mi-parcours et une autre en fin de film pour que cette suite de micro-récits acquiert enfin un peu de relief. |
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La tête haute |
4 Bercot en mode punchy, enfin avec de vraies idées de cinéma et une direction d’acteur bazooka. Du film social avec une âme forte, ça change. |
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The words |
2 Cette année, Yann Gozlan a fait beaucoup mieux sur le même thème, la mise en scène de ce thriller indépendant ne faisant hélas pas le poids. |
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Titli |
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Trois souvenirs de jeunesse |
3 Le petit Desplechin illustré : perfectionnement d’un système narratif et symbolique au détriment d’un fond khâgneux au possible… Passable. |
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Un peu, beaucoup, aveuglément |
3 Cornillac gère finement un concept original de comédie à l’américaine, malgré des ressorts comiques éculés. Les encouragements sont mérités. |
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Un voisin trop parfait |
1 Actrice médiocre, J-Lo en est réduite à jouer la divorcée qui drague du bellâtre psycho telle une vieille cougar en manque. Bientôt le DTV ? |
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A love you |
0 Le titre ne veut rien dire. Logique : les scénaristes tatoués EuropaCorp ont souvent de grosses lacunes en français… et aussi en écriture. |
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L’année prochaine |
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Casa Grande |
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Cavanna |
2 L’admiration des Robert (père et fille) pour Cavanna tombe ici à plat, enfonçant des portes ouvertes à propos de celui qui les défonçaient. |
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Comme un avion |
1 Podalydès se croit décalé là où il se contente de jouer les timbrés pseudo-lunaires qui parlent tout seuls. L’asile de fous, c’est par où ? |
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Contes italiens |
4 L’inégalité règne parmi les cinq contes des Taviani, mais la tonalité romantique de ce Décaméron toscano-rohmérien fait souvent un bien fou. |
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L’échappée belle |
2 Clotilde Hesme s’est fait le look de Cécile de France. Du coup, on a l’impression de revoir Le gamin au vélo des Dardenne. En plus léger. |
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Entourage |
4 Un épisode rallongé ? On s’en tape : l’entourage quatre étoiles de Vinnie Chase défonce à sec le grand écran avec son punch et sa tchatche. |
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Une équipe de rêve |
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Ex Machina |
4 Beau film de surfaces humaines ou métalliques qui guettent mutuellement la chair de l’Autre dans un cocon vitré et architecturalement glacé. |
4 Ça ne réinvente pas le genre mais l’ambiance soignée et la qualité de l’interprétation font le taf. |
4 L’expérience sensorielle perd en puissance dès lors que le récit laisse le thriller reprendre ses droits. |
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Un Français |
4 La France d’aujourd’hui : un réservoir d’idées haineuses qui ne sont que l’héritage toxique d’un militantisme aberrant. Film-choc salutaire. |
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Gunman |
0 Alors c’est Toto qui regarde Gunman et qui dit « Sean me fait de la Penn« … Oui, cette blague est à chier, mais le film ne vaut pas mieux. |
1 Sean Penn rêvait d’un polar hard-boiled doublé d’un fond engagé. Avec Morel aux commandes, il a récolté le plus insipide des actionners. |
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Jurassic World |
3 Fan-film hybride et macroscopique, assumé avec malice, qui renoue avec les enjeux familiaux et le gigantisme spielbergien du premier film. |
1 L’épisode qui t’explique que Jurassic Park est devenu banal et tout pourri. Merci. |
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La Bataille de la Montagne du Tigre |
2 Le chaos organisé propre au cinéma de Tsui Hark est ici enseveli sous une neige de poncifs patriotiques et de péripéties mollassonnes. Bof. |
4 Si le spectacle est efficace et captivant par la densité des sous-intrigues, il souffre aussi d’un sérieux déséquilibre tout autant dans le fond que la forme. |
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Loin de la foule déchaînée |
1 Les scènes ridicules et les personnages caricaturaux défilent à la queue leu leu dans ce sous-mélo hollywoodien. Un naufrage, rien de plus. |
4 Académique dans le bon sens du terme. Et Carey Mulligan est crédible en femme de caractère ! |
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Manglehorn |
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Masaan |
1 Entre une première intrigue manichéenne et une seconde insignifiante, le film finit par se jeter lui-même sur le bûcher. On l’oubliera vite. |
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Une mère |
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Les mille et une nuits, volume 1 : L’inquiet |
1 Portnawak n°1 : des costards-cravate qui ont la gaule, un coq qui gueule en pleine nuit, une pyromane jalouse et de vieux types qui causent. |
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Un moment d’égarement |
3 Est-ce un remake-hommage signé Thomas Langmann ou un girl-movie réalisé par Lisa Azuelos ? Dur à dire, mais sûrement pas un film de Richet. |
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Le monde de Nathan |
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Mustang |
4 Pour évoquer ces jeunes femmes rebelles et éperdues de liberté, on peut parler de virgin suicides. Le film, lui, est un turkish delight. |
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On voulait tout casser |
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Poltergeist |
2 Les frissons du film original ne sont plus là, signe d’un train fantôme bâti sur des rails vieillots. Encore un remake qui n’imposait pas… |
2 Kenan aurait sûrement voulu offrir plus qu’un bête copier/coller de l’original mais de toute évidence, on ne lui a pas laissé le choix. |
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Qui c’est les plus forts ? |
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La Résistance de l’air |
1 Titre bien trouvé : le scénario brasse de l’air à force d’enfiler les poncifs les plus incohérents, et s’achève là où il aurait dû démarrer. |
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Spy |
1 Il faudra un jour m’expliquer en quoi Melissa McCarthy est une actrice inspirée et hilarante. Heureusement que Jason arrive à être rigolo. |
2 Paul Feig n’est définitivement pas Edgar Wright. Heureusement qu’il peut compter sur son casting pour assurer le show. |
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The Duke of Burgundy |
5 Objet de cinéma d’une puissance formelle inouïe qui capture l’extase des sens au sein d’une fascinante relation lesbo-SM. Le choc est total. |
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Valley of love |
4 Le goût de Nicloux pour l’évasif et l’étrange trouve un point d’ancrage idéal dans cette errance aux accents introspectifs. Excellente surprise. |
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Vice-Versa |
6 Les génies de Pixar maîtrisent tellement toutes les émotions qu’ils ont réussi le film le plus éblouissant sur l’esprit humain. Magie pure. |
6 Il n’y a rien de plus incroyable que de voir la complexité d’un concept s’allier avec la simplicité du spectacle. |
4 Le récit et sa mise en images sont d’une brillante évidence. À tel point, peut-être, que leur impact émotionnel puisse en pâtir. |
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Amy |
2 Docu basique mais assez complet sur cette incroyable icône jazzy dont la voie toute tracée aura consisté à prendre les chemins de travers. |
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Ant-Man |
2 La recette-miracle de Marvel ne varie pas : créer un super-héros cool et blagueur pour faire le malin avant d’intégrer la team des Avengers. |
2 Quelques bonnes idées (Merci M. Wright ?), de chouettes effets spéciaux… et puis c’est tout. |
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Bends |
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Les bétises |
2 Version cheap et rigolote de The Party, avec un Elkaïm décidément abonné à vie au César de la plus belle tête d’abruti du cinéma français. |
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Bizarre |
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Chemins croisés |
1 C’est niais, c’est cucul, c’est moralisateur, c’est calibré pour les lectrices de Jeune & Jolie, et ça va sans doute faire un gros carton. |
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Le combat ordinaire |
2 Avoir une femme, des gosses, un travail… Sujet ordinaire pour film ordinaire, authentique filtre à émotion filmé et découpé à la hussarde. |
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Daddy Cool |
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The Dead Lands |
3 Le chaînon manquant entre Rapa Nui et Apocalypto, visuellement très élégant. Avec une viscéralité plus affirmée, ça aurait été fabuleux. |
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Der samurai |
2 Si l’on excepte une bande-son géniale et de superbes jeux de lumières, cet ovni ne cache pas longtemps son jeu mental et pseudo-polanskien. |
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Dior et moi |
2 On a ici davantage le compte-rendu d’un planning serré à tenir pour un futur défilé que l’immersion dans le processus créatif de Raf Simons. |
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Les dossiers secrets du Vatican |
0 Énième recette du navet d’exorcisme puritain et prosélyte qui active une guerre sainte contre la raison. « Promouvoir » épargnera cette bouse. |
0 Un mix de La Malédiction et Devil inside assaisonné à la sauce Crank. Bonjour l’indigestion ! |
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La femme au tableau |
2 Aussi mécanique et désincarné que n’importe quel produit BBC, avec ce que cela comporte de contenu illustratif et d’acteurs mis en valeur. |
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Le garçon invisible |
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Insidious Chapitre 3 |
1 Les frissons ne sont plus là et le ridicule que frôlaient déjà les deux opus précédents se cristallise à la puissance mille. Fin de la saga. |
1 Je sais pas ce qui est pire : la première partie banale et chiante ou la ridicule deuxième partie qui essaie de se reconnecter à la franchise. |
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Je suis mort mais j’ai des amis |
4 C’est émouvant, c’est foutraque, c’est dépaysant, c’est rock, c’est arrosé, et c’est souvent à vomir de rire… C’est un film belge, quoi ! |
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La Isla Minima |
4 C’est du polar sec, poisseux, pervers, quasi surnaturel, inondé d’eaux troubles qui floutent toute dichotomie. Le True Detective ibérique. |
4 Pas à la mesure de ses modèles mais du savoir-faire et une belle utilisation des extérieurs assurant la qualité du spectacle. |
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Love & Mercy |
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Love |
6 Sperme, fluides, larmes : trois matières liquides qui viennent inonder un mélodrame sexuel où l’émotion et la trique sont consubstantielles. |
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Magic Mike XXL |
4 C’est comme une montée en crescendo érectile, enfilant les préliminaires drôles et sexy jusqu’à une éjaculation finale XXL. Show bouillant. |
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Microbe et Gasoil |
3 Gondry prolonge son éloge du système D à des fins humanistes et ludiques, avant que sa chute finale ne fasse s’écrouler son joli bricolage. |
4 Lorsqu’un film réussit à rendre attachants des personnages apparaissant au départ comme bien lourds, on peut appeler ça un exploit. |
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Les mille et une nuits, volume 2 : le désolé |
1 Portnawak n°2 : un western « sans tripes », une juge confrontée à une affaire de bétail volé et un chien recueilli par un couple dans une HLM. |
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Les Minions |
2 20 minutes de têtes d’œuf débiles couleur jaune banane, c’est parfait, même avec un scénario foiré. 90 minutes, ça l’est tout de suite beaucoup moins. |
2 Comme leurs confrères sur Les Pingouins De Madagascar, les auteurs de ce truc ont été incapable de concevoir une histoire viable à partir de leurs amusants personnages. |
1 Comme attendu, le show n’est jamais à la hauteur de ses délirants personnages. |
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Nos futurs |
2 Évoquer les doutes de la trentaine pour ensuite tout briser d’un coup par un artifice final mal amené : un film no future jusqu’au bout ! |
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Les nuits blanches du facteur |
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Papa lumière |
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Le petit prince |
2 Là où Saint-Exupéry encourageait les rêves, Osborne tend à les uniformiser au sein d’un récit dystopique et convenu. La rose s’est fanée. |
4 Dommage que le dernier acte soit si discutable car ce qui précède constitue une bien belle adaptation de ce classique. |
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Pitch Perfect 2 |
1 Elizabeth Banks vise la surenchère de lourdeurs gênantes et de situations mal écrites dans un copier-collé embarrassant du premier épisode. |
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Pixels |
3 Les jeux d’arcade ont enfin droit à leur Last Action Hero, avec un sous-Billy Mitchell taille bébé et un Pac-Man qui « nettoie » New York. |
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Les Profs 2 |
2 Même bilan que le premier film : on a beau se marrer très souvent, c’est clairement pas demain la veille que PEF va décrocher une mention ! |
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Que viva Eisenstein ! |
4 Véritable inventeur de forme autant qu’obsédé sexuel, Greenaway désape le grand Sergueï dans un bain moussant d’expérimentations graphiques. |
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La rage au ventre |
1 Quartiers urbains mal famés, performance d’acteur qui déchire, montage de clip de rap qui irrite, clichetons à gogo… Fuqua ne change pas. |
2 La hargne du sport ne nourrit jamais le drame et vice-versa. Du coup, c’est juste terne et chiant. |
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Renaissances |
2 Tarsem n’est plus l’esthète visionnaire de ses débuts, mais un faiseur de blockbusters vite vus vite oubliés, prévisibles jusqu’à l’horreur. |
4 Tarsem Singh met en sourdine ses élans esthétiques sans pour autant leur tourner le dos et donne beaucoup de saveur à cette sympathique série B. |
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Les révoltés |
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Summer |
4 Film-solstice, sensuel comme une nuit d’été, enivrant comme un doux parfum, où s’active la symbolique aérienne de l’abandon. Juste superbe. |
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Tale of Tales |
4 Le conte de Garrone fait le funambule entre lyrisme déchirant et grotesque bidonnant. Et c’est toujours mieux quand ça gigote sur la corde. |
4 Si la mise en scène a indubitablement un côté poseur, elle dilue également un charme fascinant. |
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Terminator Genisys |
0 L’art de saccager la logique d’une saga avec une rare imbécilité, au profit d’un capharnaüm narratif, vain et révisionniste. Hasta la vista. |
2 « Tu es ma mère et si je te tues, je n’existerais pas… sauf que dans cette dimension, je peux te tuer sans risque« . J’ai totalement lâché l’affaire à partir de là. |
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The Gallows |
2 Les personnages sont si cons qu’on attend leur pendaison avec impatience. Petite compensation : les décors ne sont pas trop mal exploités. |
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These final hours |
2 Après une intro montée comme une bande-annonce, ce petit survival apocalyptique se suit sans déplaisir. Mais l’originalité n’est jamais là. |
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Victoria |
2 Le pari (ici réussi) du plan-séquence unique n’a d’intérêt que si l’intensité est maintenue non-stop. Faute de tempo, le film s’épuise vite. |
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While we’re young |
2 De la comédie douce-amère sur la difficulté à rester jeune, aussi bien dans l’idée que dans les faits. Prévisible, consensuel, au suivant ! |
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Agents très spéciaux |
3 Hormis les split-screens les plus illisibles jamais torchés, Ritchie emballe un spectacle à l’ancienne, optimal sur le rythme et l’écriture. |
3 Si vous voulez du film d’espionnage 60’s très fun, il vaut mieux retourner du côté de Kingsman. |
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Au plus près du soleil |
1 On pourrait rire d’une telle juxtaposition d’enjeux virant au portnawak le plus irrécupérable, mais c’est surtout le malaise qui s’installe. |
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Boomerang |
3 Ce polar familial aurait fait une chouette saga de l’été pour TF1, mais l’humain est tellement placé au centre de tout qu’on reste captivé. |
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Brooklyn |
4 Tout n’est que phrasé, exprimé, craché, retravaillé, toujours avec les tripes et le cœur, capté par une mise en scène qui fuse vite. Punchy. |
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Cemetery of splendour |
4 Weerasethakul semble parfois refaire Syndromes and a century, mais déploie assez de magie et de poésie pour créer une délicieuse hypnose. |
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Les chansons que mes frères m’ont apprises |
4 Belle surprise que ce très joli petit film, simple et touchant, en équilibre idéal entre l’introspection malickienne et l’autofiction pure. |
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Classe à part |
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Les deux amis |
1 Deux idiots courent après une fille qui ne leur a rien demandé, entamant alors un surplace des plus embarrassants. Tant pis pour Golshifteh. |
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Enragés |
4 Remake efficace d’un thriller bien pourri de Mario Bava, doté d’une superbe mise en scène qui quadrille l’action de façon claire et précise. |
3 Evitant de forcer sur la bad-ass attitude, le film pêche néanmoins par son rythme et sa direction d’acteur inégale. |
4 Une superbe réal qui transcende sans souci un scénario bien ciselé mais aux articulations fragiles. |
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Everest |
4 Là où l’oxygène manque, là où les forces gèlent, là où le vertige fragilise, il ne reste plus que des limites à transcender. Sommet atteint. |
4 Contrairement à ses Contrebande et 2 Guns, Kormakur et son équipe ont su transcender le classicisme du sujet par leur savoir-faire. |
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Fou d’amour |
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Le grand jour |
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Le grand tout |
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Human |
1 Le prophète Arthus-Bertrand troque son prêchi-prêcha écolo contre une longue interview de la planète toute entière. Mégalo ? Non, à peine… |
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Insoumis |
3 Comment une révolte interne se superpose à une lutte armée pour l’indépendance, avec tout ce que cela implique. Illustratif, mais prenant. |
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Jamais entre amis |
2 De la rom-com où des gens perdent leur temps à bavarder, comme s’il fallait meubler pour retarder la question « fuckable or not fuckable ?« |
4 Un peu plus attendu que prévu, pourrait traiter le sexe de manière plus osée encore mais comédie romantique réellement plaisante au duo exquis. |
3 Dommage que cette sympathique comédie tourne à l’anecdotique dès lors que la dynamique entre ses deux principaux personnages est zappée du récit. |
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Je suis à vous tout de suite |
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Knock knock |
3 Ni puritain ni subversif, ce thriller n’est que la grosse blague potache d’un Eli Roth qui salope façon bukkake le concept de « conjugalité ». |
1 La médiocre caractérisation des personnages enlève immédiatement tout intérêt à cette confrontation en huis-clos. |
2 Malsain par ses thématiques nous interrogeant sur la définition de viol, mais hélas pas très inspiré. |
2 Funny Games vu par un ado. Très con donc, mais assez rigolo. |
Lamb |
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Life |
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Marguerite |
3 Entre dignité de celle qui persiste et folie de celle qui s’entête, Giannoli ne tranche pas. Ici, tout reste une question de regard. |
4 Petit conte cruel brodé de l’hypocrisie du monde médiatique, porté par une touchante Catherine Frot qui ne permet plus de doute : c’est bien son personnage le plus vrai de tous. |
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Maryland |
2 La bande-son sidérante de Gesaffelstein a beau susciter la tension et la paranoïa, elle n’écrit pas le scénario à la place d’Alice Winocour. |
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Mediterranea |
1 Parcours prévisible d’un immigré africain qui enchaîne les galères en Italie. Film bancal, même pas sauvé par son filmage relativement bon. |
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Mémoires de jeunesse |
2 Saboter un beau sujet en le dénudant de tout son lyrisme potentiel par le biais d’une mise en scène de téléfilm BBC, c’est vraiment bébête. |
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Miss Hokusai |
3 Le récit brasse trop de pistes pour ne pas s’éparpiller, mais réussit à sublimer la magie intrinsèque d’une peinture, fixe ou en mouvement. |
5 En multipliant les types d’approches, Hara touche à l’essence de l’art d’Hokusai dont le génie se trouve dans la captation du détail ou du geste qui compte. |
5 Un brillant travail qui lie les sens et l’art. |
5 On le savait : Keiichi Hara est un cinéaste précieux. Ce que l’on ne savait pas encore, c’est que ce film achèverait d’en faire l’un des plus grands. |
Much Loved |
4 Le contenu évoque parfois un Caramel avec des prostituées, toujours très équilibré entre la gravité et l’insouciance. Actrices divines. |
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N.W.A – Straight Outta Compton |
3 Par delà les conventions d’un biopic basique et sans grande surprise se dévoile avant tout un contexte urbain aux allures de cocotte-minute. |
4 Quand on est fasciné par un biopic de 2H30 avec lequel on se trouve peu d’affinité à la base, on peut parler de réussite. |
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Ni le ciel ni la terre |
3 Le trouble métaphysique voulu par Cogitore n’est ici qu’une vue de l’esprit, sa mise en scène foulant en permanence le plancher des vaches. |
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No escape |
0 L’Oncle Sam réitère sa crainte d’une menace extérieure, si excessive et manichéenne qu’elle en arrive à justifier la pire des xénophobies. |
2 Tellement couillon qu’on ne peut pas formuler la moindre critique d’ordre morale. Et oui Pierce on a compris que tu n’es plus James Bond. |
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Nous venons en amis |
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L’odeur de la mandarine |
2 Une belle histoire d’amour parasitée par un ton (trop) léger, voire carrément rabelaisien, qui tend à lui ôter tout propos et toute logique. |
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L’oracle |
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Premiers crus |
2 Le mauvais côté d’une route des vins ? S’apercevoir qu’un vin moyen n’a pas varié d’une année sur l’autre. Belle étiquette, mais saveur bof. |
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Prémonitions |
3 Plus tordu que prévu en raison d’une bonne idée de départ et d’une réflexion fine sur l’euthanasie. Il manque juste une mise en scène forte. |
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Le prodige |
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Quand je ne dors pas |
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Queen of Earth |
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Queen |
3 Fable émancipatrice et féministe plutôt correcte, néanmoins privée du caractère explosif d’un spectacle Bollywood en raison de sa modestie. |
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Red Rose |
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Ricki and the Flash |
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Sous-sols |
4 Immense surprise : Seidl efface sa misanthropie au profit d’un regard à la Roy Andersson, aussi pince-sans-rire que monstrueusement absurde. |
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The look of silence |
3 Docu fort et douloureusement mémoriel sur lequel plane l’ombre du cinéma de Rithy Panh, mais toutefois sans la même radicalité conceptuelle. |
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The Program |
1 Frears s’est injecté divers produits pour booster une mise en scène toujours aussi plate. Raté : ce dopage se révèle grossier et calamiteux. |
4 Frears est compétent mais un Scorsese ou même un Bay aurait un choix plus adéquat sur un tel sujet. |
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Le tout nouveau testament |
4 Dieu existe : il vit à Bruxelles, il porte un pyjama pouilleux et il vous emmerde ! Jaco le Croquant, véritable Moïse de la fable burlesque. |
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Le transporteur – Héritage |
3 Les Trois Mousquetaires ? Quatre bombes sexy en tenue légère, qui pimentent le job de notre tataneur-vroumvroumeur en costard. Con mais bon. |
1 Laisse tomber Luc ! Sans Jason, ça vaut plus la peine. |
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True Story |
1 Seul le jeu des acteurs semble avoir motivé le réalisateur, mais comme ils n’ont pas non plus de quoi choper un Oscar, c’est plutôt pauvre. |
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Un début prometteur |
1 Euh non, pas du tout ! |
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Une enfance |
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Vers l’autre rive |
2 Il est rare que Kurosawa se montre aussi terne et appesanti dans sa mise en images. Opus maladroit qui nous fait friser l’état de catatonie. |
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La vie en grand |
2 Optimiste peut-être dans l’intention mais jamais dans les faits, Vadepied ressasse tous les clichés basiques de la chronique banlieusarde. |
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Vierge sous serment |
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La volante |
1 Baye n’arrive même pas à dynamiser un tant soit peu ce thriller en charentaises, vraisemblablement scénarisé après une cuite à la verveine. |
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Youth |
5 Cocon luxueux où la mélancolie laisse le désir s’infuser, où chacun capture sa jeunesse en se fixant vers l’avenir. L’altra grande bellezza. |
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Adama |
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Asphalte |
2 Une boîte à sketchs avec des gens qui ouvrent et qui referment des portes. Du coup, l’humour pseudo-décalé de Benchetrit fait peu illusion. |
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Belles familles |
2 Déjà alourdi d’un charabia juridico-administratif auquel on ne pige pas grand-chose, le scénario ne mouline ici que du déjà-vu sans relief. |
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Le bouton de Nacre |
5 Immense astro(-méta)physicien, Guzman prolonge son approche mémorielle du cosmos et des éléments terrestres. Tant d’images inoubliables… |
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Catch me daddy |
3 Ersatz loachien de Sailor & Lula, filmé avec une certaine efficacité, mais hélas vite lassant de par son caractère trash vide de finalité. |
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Chronic |
1 Ni dérangeant ni intéressant, Chronic laisse surtout dubitatif par son absence totale de propos. Même Tim Roth a l’air de bien s’ennuyer. |
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Crimson Peak |
3 Le déchaînement de fulgurances esthétiques propres à Del Toro ne compense pas un récit simpliste et compressé. On espérait tellement mieux. |
5 Quelques facilités narratives ne peuvent gâcher la magnifique expérience sensorielle constituant cette histoire avec un fantôme. |
3 Aussi sublime que prévisible, Reste à savoir quelle appréciation le temps nous laissera le plus en tête. |
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Le dernier chasseur de sorcières |
1 Vin perd tout son Diesel pour empiéter sur les plates-bandes d’un Nicolas Cage des mauvais jours. Grosse série Z hypertrophiée et ridicule. |
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Elser, un héros ordinaire |
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L’étudiante et M. Henry |
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Fatima |
4 Beau film juste et positif qui bannit tout pathos au profit d’une énergie et d’une force de vie rafraîchissantes. Faucon émeut et surprend. |
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Fever |
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La glace et le ciel |
2 Jacquet réchauffe par la passion de Claude Lorius pour le monde polaire, mais refroidit par son didactisme écolo. Résultat : un film tiède. |
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L’homme irrationnel |
2 Que regretter le plus ? Que Woody s’obstine à nous répéter que la vie n’a aucun sens ou qu’il nous cuisine une histoire qui n’a aucun sens ? |
3 Un cru allénien mineur, le cinéaste ayant déjà parler de crime et de châtiment avec bien plus de brio dans le passé. |
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Hôtel Transylvanie 2 |
3 Malgré une lourde impression de redite, le talent de Tartakovsky assure le spectacle. |
3 Le tempo comique est réjouissant, mais l’empathie pour les personnages est à peine moins inexistante que dans le premier épisode. |
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Je suis à toi |
1 Dans le registre du drame LGBT, tout est hélas trop stéréotypé en plus d’explorer diverses courbes narratives sans réussir à les rassembler. |
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Une jeunesse allemande |
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Le Labyrinthe : la Terre brûlée |
1 Avec deux ou trois changements, on obtient Resident Evil : Extinction de Russell Mulcahy. En plus sérieux et sans une Milla qui gesticule. |
1 En un épisode, on est passé du ludisme pour les nuls au film de zomblard post-apo destinés aux midinettes. RAS quoi. |
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The Lobster |
5 Lanthimos est-il un visionnaire ou un taré ? Sans doute un peu des deux, tant cette fable cintrée offre de jolies perspectives allégoriques. |
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Lolo |
4 Une quadra déglinguée, son benêt de copain et son Tanguy hipster-connard : Julie Delpy donne dans l’hilarité vicieuse, et ça fait du dégât ! |
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Mon roi |
3 Le casting est parfait, le cadre et la lumière sont enfin utiles chez Maïwenn, mais fallait-il étirer une histoire aussi convenue sur 2h10 ? |
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Mune, le gardien de la lune |
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Notre petite sœur |
4 Touchant mélo familial dont la subtile discrétion du filmage émeut sans artifices. Le style de Kore-Eda à son meilleur : paisible et serein. |
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Le nouveau stagiaire |
2 Pas trop désagréable à suivre, mais ça ne va pas plus loin que ça, d’autant que la mièvrerie s’invite à doses régulières. On peut esquiver. |
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Les nouvelles aventures d’Aladin |
0 Il fallait bien un tel étalage de fric gaspillé et de gags faisandés pour nous donner envie de réhabiliter Iznogoud. Je souhaite le bide. |
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Orage |
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Pan |
3 Neverland rococo où les pirates chantent du Nirvana, les Indiens se croient au carnaval de Rio et les fées vivent sur Krypton. Chouette WTF. |
3 Le talent de Wright est bien présent… enfoui sous une machinerie colossale et formatée mais bien là. |
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Par accident |
1 Les quelques tentatives de lyrisme virent peu à peu au hors sujet complet, la faute à un canevas de fait divers plus convenu qu’autre chose. |
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Paranormal Activity 3250 |
0 Pour ce cinquième opus, on ajoute le relief 3D pour que l’invisible devienne visible, et ça marche : on voit encore mieux que c’est mauvais. |
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Phantom Boy |
2 Une idée de scénario originale peut-elle suffire à contrebalancer un scénario bêta et à enrichir des personnages sans relief ? Euh, pas sûr. |
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Régression |
4 Dans cette enquête contrôlée par le ressenti et le refoulement se dessine une suite de « films mentaux », là où le rationnel devient poreux. |
3 En délaissant trop ses personnages, Amenabar rend ses thématiques et sa structure narrative juste intéressantes. Pas sûr que le film passe le cap de la seconde vision. |
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Sangue del mio sangue |
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Seul sur Mars |
5 Entre science et conscience, le Crusoë martien cultive l’espoir pour garder la patate… ou l’inverse. Série B+ galvanisante. Merci Ridley. |
4 Scott n’essaie même pas de faire un Cast Away martien et se contente d’un simple feel good movie. Au bout du compte, ça lui réussit. |
2 Vous imaginez si, dans Gravity, Cuaron passait son temps à nous montrer des gens sur Terre pour nous expliquer en permanence ce qu’il se passe dans l’espace ? Non ? Ridley Scott, lui, se l’est demandé et en a fait un film. |
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Sicario |
5 Immersion choc dans la pénombre des cartels. Un thriller tex-mex d’une maestria perforante, où tout n’est que tactique, tension et trouille. |
4 Villeneuve a le malheur d’offrir ses deux plus beaux morceaux de bravoure dans la première moitié. Le reste peine à suivre mais demeure d’une belle tenue. |
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The Visit |
1 Shyamalan a beau tenter son come-back par le hublot du found-footage, il s’y coince hélas sans se réinventer. Projet (im)personnel désolant. |
3 Très convaincant lorsque Shyamalan convoque Hitchcock et le conte. Beaucoup moins lorsqu’il se veut comique et donne des cours de cinéma. |
1 À défaut d’avoir retrouvé l’efficacité de ses premiers films, Shyamalan a découvert le sens de l’humour, et ça lui va plutôt bien. |
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The Walk |
3 Zemeckis n’a pas placé assez de confiance dans sa mise en scène souvent éblouissante : un narrateur qui paraphrase tout, ça gâche la magie. |
5 Le véritable vertige du film est de voir comment Zemeckis use de toute sa virtuosité pour questionner la nature de spectacle. |
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21 nuits avec Pattie |
4 Hédonistes et désinhibés, les Larrieu le restent plus que jamais, moteurs décalés d’un cinéma qui adore emprunter les chemins non balisés. |
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À vif ! |
1 Filmage aux fraises, écriture au torchon, casting de petits pois. Les carottes sont cuites pour cette ratatouille de situations décongelées. |
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Les amitiés invisibles |
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Les anarchistes |
1 Si révolution il doit y avoir, ce serait volontiers contre ces narrations sous Lexomil qui ont le chic pour réduire un bon sujet au silence. |
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Ange & Gabrielle |
1 Le meilleur gag ? Bruel nettoie au liquide-vaisselle les fesses d’un bébé qui a du caca kaki collé au cul-cul (désolé pour la référence !). |
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Au royaume des singes |
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Avril et le monde truqué |
3 Du Tardi en mode steampunk, touchant et plutôt alerte vis-à-vis de la science, mais qui arrive hélas longtemps après le Steamboy d’Otomo. |
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Chloe et Theo |
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Comme ils respirent |
4 Se perdre dans sa passion plutôt que la perdre, et l’embrasser toujours autant que l’on respire. Éloge universel de l’art et du don de soi. |
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Les cowboys |
4 Thomas Bidegain développe une relecture géopolitique du western, dont les rapports de force allégorisent les tensions entre les communautés. |
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Crazy Amy |
2 Judd Apatow fait du sous-Judd Apatow avec une Amy Schumer qui fait du sous-Kristen Wiig. La recette gagnante s’est muée en routine perdante. |
3 Le cinquième long-métrage d’Apatow et il ne réussit que les numéros pairs. |
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Dangerous people |
1 Scénario sans intérêt, mise en scène sans relief, montage sans rythme. Les quatre stars de l’affiche avaient visiblement des impôts à payer. |
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La dernière leçon |
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Docteur Frankenstein |
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Dope |
4 A la fois grisant dans sa coolitude hip-hop et subtil dans son constat final, Dope trace une ligne narrative optimale. Geekz N the Hood. |
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El Club |
3 Se confronter à l’horreur dans un petit village reculé du littoral chilien, là où les pulsions se terrent en huis clos. Le refuge de la lie. |
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En mai fais ce qu’il te plaît |
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L’étage du dessous |
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Le feu sacré |
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La fille et le fleuve |
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Le fils de Saul |
4 De ces plans-séquences épousant le blocage incessant d’un homme au cœur d’un processus d’horreur absolue se dégage une terrifiante hypnose. |
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Francofonia |
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L’hermine |
2 Moitié épisode rallongé de Tribunal, moitié impasse sentimentale sans affects. On se raccroche au jeu de Luchini et au sourire de Knudsen. |
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Une histoire de fou |
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Hunger Games 58 |
1 Les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures : la révolte attendue se traduit par des bavardages pesants et des enjeux sacrifiés. |
1 La franchise semblait partie pour achever tranquillement son (médiocre) parcours avant de virer en un phénoménal mindfuck dans la dernière demi-heure. |
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Je suis un soldat |
2 Chômage, grisaille du quotidien, chiens esquintés, violence sourde, optimisme zéro… Pile poil ce que j’avais envie de voir en novembre… |
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Knight of cups |
6 Préserver la Beauté, à tout prix, hantés que nous sommes au fil de notre errance dans les limbes. Dieu existe. Il s’appelle Terrence Malick. |
3 A titre personnel, je préférais le Malick qui tournait un film tous les dix ans. |
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Macbeth |
3 Kurzel n’apporte rien de neuf à l’œuvre psychotique de Shakespeare, si ce n’est une impressionnante beauté stylistique. Superbe, mais vain. |
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Madame Bovary |
4 Le choix de faire du personnage-titre une pure victime est douteux. Pour peu d’accepter ce parti-pris, l’adaptation se montre toutefois ingénieuse. |
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Night fare |
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Norte, la fin de l’histoire |
4 250 minutes ne sont pas ici de trop pour laisser le temps dicter sa loi, acheminant les êtres vers un destin imprévisible. Plans majestueux. |
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Nous trois ou rien |
5 Espoir, entraide et humour sont ici des élixirs que Kheiron prépare à la perfection, avec de géniales idées de mise en scène plein la tête. |
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Outrage 2 |
1 Pourquoi tant de tunnels verbeux et de violence hors champ pour appuyer l’absurdité de cette guerre yakuza ? Un grand mystère signé Kitano. |
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La peau de Bax |
4 Absurde et imprévisible, le nouveau jeu de massacre de Warmerdam se joue de la moindre de nos attentes. Du Leerdammer sauce Coen, en somme. |
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Spectre |
4 Fascinante énigme que cet opus-bilan, achevant inégalement la sculpture d’un mythe. Le Bond définitif n’est pas là, mais son spectre, oui. |
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Steve McQueen |
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Strictly Criminal |
2 Le réalisateur se la joue Martin Scorsese avec un Johnny Depp qui se la joue Joe Pesci, mais cette pâle copie n’en possède que la reliure. |
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Les suffragettes |
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The Beast |
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The other side |
2 Entre l’âpreté du monde redneck et la tonalité contemplative, Minervini hésite, puis mélange pour n’aboutir à rien d’autre qu’un capharnaüm. |
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This is not a love story |
3 Presque du proto-Sundance signé par un émule de Kevin Williamson. Rien d’extraordinaire au final, mais tout de même quelques beaux moments. |
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La vie pure |
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Le voyage d’Arlo |
1 Le miracle Vice Versa n’est pas renouvelé, Pixar dégringole à nouveau en torchant du sous-Roi Lion mâtiné de L’incroyable voyage. Aïe. |
4 Comme pour Rebelle, quelques réécritures supplémentaires n’auraient pas fait de mal à un film aussi fragile qu’attachant. |