À Annecy, comme partout ailleurs, il y a les films qui se veulent tarés et ceux qui le sont. Et c’est assurément en haut de cette seconde catégorie que trône fièrement Asphalt Watches, road-movie canadien totalement fucked-up de Shayne Ehman et Seth Scriver.
Imaginez un nuage flottant – avec des yeux – qui ne se sépare jamais de son parapluie et un simili Silent Bob moche comme tout, faisant de l’auto stop pour tenter de rejoindre leur destination. Un postulat simple qui amènera Bucktooth cloud et Skeleton hat (c’est leurs noms) à rencontrer toute une galerie de personnages complètement déglingués du bulbe et affublés d’un chara-design n’ayant rien à envier à notre duo en terme de fascinante étrangeté. Il faut dire que formellement, Asphalt watches est une exploration permanente – bien que circonscrite au délire en place – des possibilités offertes par l’animation. Un mélange continu de motifs, d’éléments et de concepts n’ayant rien à voir les uns avec les autres, si ce n’est qu’ils participent tous d’une logique interne baignée dans l’absurde et le non-sens le plus total. Une démarche artistique qui contamine tout, du chara-design – forcément – aux dialogues, en passant par les décors, faisant du film un OFNI, quelque chose ne ressemblant à rien d’autre qu’à lui-même. De ce récit autobiographique (et oui), Ehman et Scriver tirent une expérience unique et exigeante, filant la métaphore en permanence sans offrir le moindre mode d’emploi nécessaire à son décryptage immédiat. Une vraie expérience sensorielle qui en laissera plus d’un sur le carreau, lui donnant l’impression qu’un tel bordel organisé n’a plus rien à dire et à montrer au bout de dix minutes.
Imaginez un nuage flottant – avec des yeux – qui ne se sépare jamais de son parapluie et un simili Silent Bob moche comme tout, faisant de l’auto stop pour tenter de rejoindre leur destination. Un postulat simple qui amènera Bucktooth cloud et Skeleton hat (c’est leurs noms) à rencontrer toute une galerie de personnages complètement déglingués du bulbe et affublés d’un chara-design n’ayant rien à envier à notre duo en terme de fascinante étrangeté. Il faut dire que formellement, Asphalt watches est une exploration permanente – bien que circonscrite au délire en place – des possibilités offertes par l’animation. Un mélange continu de motifs, d’éléments et de concepts n’ayant rien à voir les uns avec les autres, si ce n’est qu’ils participent tous d’une logique interne baignée dans l’absurde et le non-sens le plus total. Une démarche artistique qui contamine tout, du chara-design – forcément – aux dialogues, en passant par les décors, faisant du film un OFNI, quelque chose ne ressemblant à rien d’autre qu’à lui-même. De ce récit autobiographique (et oui), Ehman et Scriver tirent une expérience unique et exigeante, filant la métaphore en permanence sans offrir le moindre mode d’emploi nécessaire à son décryptage immédiat. Une vraie expérience sensorielle qui en laissera plus d’un sur le carreau, lui donnant l’impression qu’un tel bordel organisé n’a plus rien à dire et à montrer au bout de dix minutes.
Les autres se laisseront étreindre par la folie ambiante d’une comédie ultra stone, par une mise en scène jouant sur l’exploration de ses cadres (en agrandissant par exemple un endroit de l’image pour y révéler ce qui n’était pas visible, sans aucun autre souci que la gratuité d’une bonne vanne), par les délires musicaux s’invitant entre deux monologues totalement improbables, ou bien sûr par les rencontres successives avec de vraies personnalités toujours plus chtarbées les unes que les autres. Bref, Asphalt watches est une oeuvre résolument originale qui mérite que l’on s’y attarde. Quitte à le regretter.