L’arte della Fellicità, d’Alessandro Rak
LONGS-MÉTRAGES EN COMPÉTITION
– Asphalt watches, de Seth Scriver et Shayne Ehman (Canada) : Récit inspiré d’une histoire vraie pour une première réalisation, et des premières images annonçant assez clairement la couleur d’un film semblant aussi stone que gentiment barré.
Attente suspecte.
– Les amants électriques, de Bill Plympton (Etats-Unis) : Vous avez peut-être déjà découvert le dernier film en date de ce grand taré de Plympton au mois d’avril dernier, date de sa sortie dans les salles françaises. Hé bien pas moi. Inutile donc de préciser qu’il va falloir corriger ça. Ça tombe bien, je suis aussi là pour ça.
Attente sans clean-up.
– L’île de Giovanni, de Mizuho Nishikubo (Japon) : Il est visible depuis le 28 mai dernier dans quelques salles françaises. Pas les miennes en tout cas, l’occasion sera donc idéale pour un rattrapage en bonne et due forme de ce long-métrage acclamé un peu partout et qui s’annonce comme une vraie réussite.
Attente totale.
– L’arte della Fellicità, d’Alessandro Rak (Italie) : De nouveau un premier film pour un cinéaste qui s’est ensuite lancé dans le court-métrage. Et un pitch qui titille violemment notre curiosité, d’autant plus que la BA évoque d’une certaine manière Uma historia de amor e furia, cristal du long-métrage l’année dernière et dont nous vous avions parlé à l’époque.
Attente violente.
– Last Hijack, de Femke Wolting et Tommy Pallotta (Allemagne, Belgique, Irlande, Pays-bas) : Un docu-fiction s’intéressant aux raisons ayant mené Mohamed, un somalien, à devenir pirate. Le film mèle prises de vues réelles et animation et est réalisé par deux documentaristes, dont l’un a même été producteur du fameux A scanner darkly. Tout se rejoint. Gageons simplement que le peu de passages animés du trailer est une volonté d’en montrer le moins possible dans la perspective de sa découverte en salles.
Attente curieuse.
– Lisa Limone ja Maroc Orange. tormakas armulugu, de Mait Laas (Estonie, Finlande) : Ou Lisa Limone and Maroc Orange, a rapid love story pour vous donner une meilleure indication. Une histoire d’amour à la Romeo et Juliette, en stop-motion, en 3D et avec des personnages ayant des têtes de fruits qui chantent en plusieurs langues. Tout un programme, même s’il faut bien avouer qu’a priori, ça a quand même l’air sacrément générique.
Attente ou pas.
– Minuscule, la vallée des fourmis perdues, de Thomas Szabo et Hélène Giraud (France) : Vous le savez si vous êtes un lecteur régulier : le film est sorti dans les salles françaises le 29 janvier dernier et un membre de l’équipe a particulièrement adoré. Vous vous souvenez ?
– Le garçon et le monde, de Alê Abreu (Brésil) : Le monde moderne vu à travers les yeux d’un enfant, par un illustrateur brésilien qui signe là sa seconde réalisation. Bref, la note d’intention est claire, et ça a l’air joli comme tout.
Attente mignonne.
– Saibi, de Sang-ho Yeon (Corée du sud) : Une énième lutte exploités/exploitants par le réalisateur de The king of pigs. Si l’atmosphère posée dans la bande-annonce est représentatrice du film dans sa globalité, on peut s’attendre à un résultat sec et surprenant.
Attente sèche et surprenante.
Saint Seiya : Legend of sanctuary, de Keiichi Satō
MAIS ENCORE ?
Promis, nous allons essayer d’assister à la leçon de cinéma d’Isao Takahata et à la présentation du nouveau long-métrage d’Alexandre Astier, le très espéré Astérix : Le domaine des Dieux. De même, nous irons fouiller du côté des longs-métrage présentés hors compétition pour tenter d’y trouver quelques pépites, à l’instar de Patema et le monde inversé l’an dernier.
Mais quoiqu’il en soit, soyez assurés que l’on vous parlera d’Inside out, l’un des Pixar de 2015, dont Pete Docter himself (entre autres réalisateur de Là-Haut) viendra nous dévoiler quelques images. De même, nous reviendrons avec quelques informations concernant Miss Hokusai, le prochain film de Keiichi Hara, réalisateur des excellents Un été avec Coo et Colorful, et qui revient à l’animation après un bref passage au live (Hajimari no michi, inédit chez nous).
Citons par ailleurs trois projections spéciales extrêmement attendues par votre serviteur. Nous l’évoquions plus haut, Dragons 2 sera de celles-là. Nous avons déjà tissé quelques lauriers au premier épisode, inutile donc de s’attarder sur les raisons qui font de ce film l’un des plus attendus du festival. À côté, The kingdom of dreams and madness cristallise moins les attentes, et pourtant : fruit du travail de la réalisatrice Mami Sunada, le long-métrage est un documentaire consacré au studio Ghibli, suivant notamment de l’intérieur la production du Vent se lève et du Conte de la princesse Kaguya. Et ça suffit largement à notre enthousiasme. Enfin, Saint Seiya : Legend of sanctuary sera projeté en avant-première mondiale. Disons-le tout de suite : pour quiconque a pu grandir avec le manga et son adaptation animée, le film s’annonce… Disons…
Bon alors effectivement, Deathmask s’est laissé pousser la moustache, les chevaliers de bronze ont tous perdu en charisme ce qu’ils ont gagné en brushing, ça s’annonce chaotique (ou expéditif, au choix) en terme de narration et on peut trouver regrettable le niveau des CGI du film après avoir vu Albator il y a à peine six mois : qu’importe. Pour les raisons données, c’est aussi immanquable que ça s’annonce potentiellement foireux. Verdict mercredi soir prochain !
Et tous les matins à partir de mardi pour le reste, si vous le voulez bien.